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Rythmer la musique et danser les rythmes

Dans la lignée des danses percussives et syncopées, les claquettes sont le fruit d’une longue évolution… Les Grecs anciens rythmaient la musique avec leurs pieds en marquant les temps de la danse. Les podopsophos fixaient une petite pièce de métal à la semelle pour en rendre le battement plus net et plus fort.

Du rituel au raffinement artistique du flamenco, nous trouvons dans toutes les cultures des battements de mains et de pieds pour marquer un rythme pour la danse. Les battements de pieds à l’aide des talons dans les musiques africaines témoignent de ce geste instinctif, improvisé accentuant la syncope, c’est-à-dire la manière de marquer fortement un temps faible. En Espagne, les frappes de pieds se sont enrichi des castagnettes. Dans les danses noires, la percussion des pieds a pris le dessus sur celles des mains en devenant de plus en plus élaborée…

 

Naissance du Tap dancing

Les claquettes ou Tap Dance sont nées aux Etats –Unis où de multiples cultures musicales se sont croisées et devient international grâce à la comédie musicale et l’essor des grandes productions cinématographiques…

La tradition orale raconte qu’à cette époque-là, William Henry Lane, dit Master Juba est le tout premier artiste américain noir, danseur de claquettes à se produire dans des tournées. Il crée un style appelé les claquettes américaines fusion de deux danses principales, la gigue irlandaise et la danse africaine auxquelles sont venus se rajouter de multiples influences, cubaines, espagnoles. Cette fusion s’est développée lorsque les différents groupes d’immigrants à New York se réunissaient pour danser en exhibant leurs meilleurs pas lors de compétitions dynamiques et amusantes.

Inséparable de l’histoire du jazz et du blues, les grands danseurs ont stimulé les musiciens et les musiciens ont enrichis les danseurs. Comme toutes les danses fusionnées, un nouveau style de danse américaine a émergé dont la base est l’improvisation et la conversation rythmique.

Prospère aux États-Unis de 1900 à 1955 dans les spectacles, les claquettes sont la principale danse du Vaudeville et de Broadway. Le Vaudeville était une forme peu coûteuse de divertissement avant la télévision, et il employait des groupes de danseurs de claquettes qualifiés.

Dans les années 1930, 1940 et 1950, les meilleurs danseurs de Tap Dance se sont produits pour le cinéma puis la télévision. Les danseurs de claquettes bien connus de cette époque étaient Fred Astaire, Ginger Rogers, Gene Kelly et de Sammy Davis Jr, les Nicolas Brothers, Bill Robinson dit Bojangles, Ann Miller, Eleonor Powell.

Au milieu années 50, le rock éclipse pour un temps les danseurs de claquettes. Loin de sonner la fin du Jazz tap Dance, le voilà d’une étonnante vitalité avec pour ambassadeurs les célèbres Hoofers se produisant dans les festivals de Jazz en Europe, tels Jimmy Slides…Samy Davis l’idole de toute une génération de Tap Dancer, il symbolisait la réussite du peuple noir…

Incontournable dans la formation d’un danseur aux Etats-Unis, les cours de claquettes sont aussi très populaires en Europe où les cours s’installent dans les écoles de danse de salon…

Dans les années 80, Gregory Hines donne un autre souffle aux claquettes avec le film « Soleil de Nuit » aux côtés de Mikhaïl Baryshnikov.

Samy Davis, danseur et chanteur, l’idole de toute une génération de Tap Dancer, symbolisait la réussite du peuple noir…

Aujourd’hui, les danseurs ont enrichi la palette musicale de leurs rythmes avec le Jazz Rock, les musiques du monde, les mix électroniques…Les danses lindy hop, hip hop, street jazz fusionnent dans des figures hérités des premiers danseurs des années 30’… J … Michaël Jackson aimait particulièrement Fred Astaire.

Pour aller un peu plus loin…

Pour la terminologie des pas de claquettes : http://www.ultradanse.com/v2/pas-de-claquettes/

Pour la mémoire : la notation des pas de claquettes : http://www.byc.ch/claquettes/notations.htm

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